Adel Abdessemed, Galerie Yvon Lambert, Paris 75003

Traits exagérés de noir de charbon, des traces de doigts trop voyantes. Les gestes traduisent ou non le mouvement des corps. Adel Abdessemed capture des moments comme des photographies floues.

A coté, la gravure sur marbre blanc apporte de la délicatesse et de la précision à son travail. On y voit des scènes de l'histoire riches en sens. L'artiste est là pour mettre le visiteur face à l'évolution de l'histoire jusqu'à la prise de pouvoir de l'homme avec une surprenante sculpture à échelle humaine qui occupe le centre de la deuxième salle. Adel surprend pas ses prises de position, il profite de la liberté d'expression absente de son pays d'origine; l'Algerie pour s'exprimer plainement et choquer par le biais de l'art.

Cette surprenant sculpture faite de lames chirurgicals reprend la scène de sacrifice de Isaac par son père Abraham dans le tableau de Caravage, en remplacant ces acteurs fondementaux par l'image de lui et son père.

C'est là, une prise de position qui permet de rendre les scènes historiques plus vraies et encore plus dûr à regarder. L'artiste créer, alors, une intimité entre lui, ces oeuvres et le spectateur.

Durant la visite, une musique nous suit et s'arette pour laisser place à un bruit de verre cassé insuportable. Ce bruit à pour origine une video qui nous montre une empoule qui change d'intensité pour finir écrasée par un pied nu (celui de l'artiste ?)

L'homme montre, par ce geste, sa superiorité par la violence du geste, il est seul à avoir le pouvoir sur l'objet. Il le brise et éteint une fois pour toute l'empoule comme une métaphore à la superiorité de l'humain sur les plus faibles.

2014
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